Bilan de notre dernière année d’activité , présenté par notre présidente Nicole Estère lors de notre Assemblée Générale du 8 décembre 2018

Un peu d’Histoire

L’association Aggl’eau publique Val d’orge s’est constituée dans le prolongement de l’Atelier citoyen E.A.U du Val d’orge existant depuis plusieurs années.

Elle a été créée par le vote de son assemblée générale constitutive du 07/06/2014.

C’est une association type 1901, régie par la loi du 10/08/1901 et par le décret du 10/08/1901,déclarée en sous- préfecture de Palaiseau le 19/06/2014.

Son objet :

« La promotion pour toutes les communes de l’agglomération Cœur d’Essonne Agglomération(CEA) d’une gestion publique, démocratique, soutenable et équitable de l’eau en lien étroit avec les usagers et leurs associations, dans le respect de la préservation de la ressource et de l’environnement ».

Elle est devenue Eau publique Orge Essonne le 17 Octobre 2017.

La cotisation de base est toujours de 5 euros.

La composition du bureau a été renouvelée en partie:

Présidente: Estève Nicole

Secrétaire: Grandjeat Pascal

Trésorière: Carré Catherine Trésorière adjointe Jamila Salaf

Collectif d’animation ( CA) 21 membres.

L’association est adhérente à la coordination EAU Île de France et à Orge Hurepois Environnement qui coordonne les associations environnementales sur notre territoire.

Notre association compte environ 65 membres.

Rapport moral:

Notre objectif a été clairement défini et élargi en 2017 : la réappropriation publique de la gestion de l’eau potable sur Coeur d’Essonne Agglomération (CDEA), la nouvelle agglomération. Il relève de l’intérêt général, au delà de tout clivage politique et personnel.

Rappel :

Notre association, soulignons-le encore, mène un difficile combat citoyen d’intérêt général. Nous ne proposons pas d’activités de sports, de loisirs ou de culture mais nous invitons les citoyens à se saisir des enjeux de l’eau publique et à peser dans les décisions y afférant.

Elle a joué un rôle essentiel dans la décision de création de la Régie publique de distribution de l’eau de CDEA reconnu, tant par les partisans de l’eau publique que par ses adversaires, même si certains tentent aujourd’hui, par opportunisme, de s’en attribuer le mérite.

Il est nécessaire et juste de le rappeler ici, il a fallu l’action de notre association, l’implication et la forte mobilisation des citoyens pour vaincre les résistances des élus et les pressions des délégataires.

Ainsi, nous pouvions nous féliciter d’avoir atteint la première partie de nos objectifs.

Nous sommes coadministrateurs de la nouvelle régie. A son Conseil d’Administration (CA), nous défendons l’intérêt des citoyens.en particulier concernant :

Les objectifs, de la Régie, la composition de son CA, son règlement intérieur, la tarification et sa fourniture en eau potable, enjeu essentiel .

La fusion des syndicats fournisseurs d’eau sur l’Arpajonnais, SIARCE et SIERE, les pressions de Véolia et sur le Nord Essonne, montrent que l’achat de l’eau est plus que jamais à l’ordre du jour . Rappelons l’organisation d’une opération de communication « eau adoucie »organisée par Suez, le 17 Mars 2017, à Evry, avec les services de l’agglomération Grand Paris Sud, destinée à conforter sa position de monopole de vente de l’eau en gros aux EPCI de l’Essonne urbaine.

L’extension de la Régie publique de distribution d’eau potable étant acquise sur l’Arpajonnais, il restait l’objectif de récupérer la fourniture de la production d’eau notamment à travers l’usine d’Itteville, propriété du SIARCE, et dont plus de 70 % de la production dessert l’Arpajonnais. Cette usine fonctionne actuellement en DSP avec Véolia.

Un coup de force

Mais le contexte a changé : Avant la fin du contrat de DSP avec Véolia,un coup de force a été déclenché par les élus du SIARCE ,dont les maires de l’Arpajonnais qui ont voté la prolongation de la DSP pour 15 ans et une augmentation du prix d’achat de l’eau dans deux ans. Ce vote n’a été précédé d’aucune consultation et d’aucun débat citoyen. Encore une fois, l’intérêt général a été bafoué. En ce qui nous concerne, malheureusement, nous n’avons pas été en capacité d’intervenir faute d’informations, de temps et de moyens.

La guerre de l’eau continue en France, en Région Parisienne et en Essonne. Les multi-nationales sont à l’offensive, acharnées à garder leurs parts de marché quitte à attaquer les régies publiques existantes (Eau de Paris, Viry-Châtillon…).

Nous avons soutenu toutes les démarches qui visent à la réappropriation publique de l’eau potable.

Rapport d’activité

Cadre et actions

Dans notre agglomération :

–Un an de régie :

Le bilan sera fait par notre représentant : Pascal Grandjeat

Rappel: Nous sommes désormais quatre associations à être représentées au CA de la nouvelle régie: Breuillet Nature Environnement, Que Choisir Val d’Orge .Une autre association désignée par le Conseil ommunautaire ayant été plus ou moins imposée pour prendre en compte l’élargissement de la régie à l’Arpajonnais : la CLCV.

Dans la mesure du possible, nous tentons d’associer les adhérents volontaires à la préparation de certains points de l’ordre du jour, comme, par exemple, la tarification.

Ceci est à développer.

–Nous participons à quelques instances consultatives de la CEA:

La CCSPL (Commission Consultative des Services publics locaux)

Rappel :

Cette commission, importante malgré son pouvoir uniquement consultatif, doit se réunir au moins une fois par an. Force est de constater qu’en raison de l’absence des élus et des associations membres, elle a du mal à siéger. Pourtant elle pourrait être un moyen précieux d’informations pour les usagers du service public.

Nous n’avons pas pu assister à la séance du 13 Novembre 2018.

En effet, nous avions prévenu que nous serions en retard suite à un engagement précédent.Mais, lorsque nous sommes arrivés 20 minutes après le début de la séance, nous avons trouvé portail du parking d’accès clos, et porte d’entrée du bâtiment close. Seul un code en permettait l’ouverture, mais nous ne l’avions pas ! Alors que nous avions envoyé un mail aux différents responsables pour les informer de la situation, nous n’avons, à ce jour, aucune réponse. Cela montre bien le respect que l’on accorde aux associations et à la commission.

Nous devions donner notre avis sur différents rapports concernant l’assainissement, les déchets SIREDOM et le service de l’eau. Un de nos membres, présent au titre d’une autre association pourra peut-être nous donner quelques informations.

L’ordre du jour est toujours dense et nous avons peu de temps, au préalable, pour examiner les documents, comme d’habitude ! Il est à noter que le rapport sur la Régie Eau, n’avait pas été validé par son

Nous avons également participé à deux séances concernant le passage en régie de l’Espace Marcel Carné : les 20 et 26 Mars 2018. Nous avons validé cette proposition après consultation des intéressés de Saint Michel.

Nous maintenons nos réserves sur le fonctionnement de cette commission: Accumulation des rapports dans la même séance, un délai de communication des documents insuffisant compte tenu de la quantité, peu de temps pour répondre à des questions de fond. Sur quoi doit-on se prononcer? Le fait que les documents nous ont été transmis? Elle ne doit pas être un simulacre de démocratie.

Le conseil de Développement de l’agglomération CEA.

Nous sommes également au Conseil de Développement (CD) de CDEA,

Une séance plénière a eu lieu le mercredi 2 Mai , pour relancer le fonctionnement du CD qui avait été installé un an auparavant sans devenir opérationnel.

Nous sommes intervenus, lors de la présentation des ateliers pour que l’eau ne figure pas dans le vivre ensemble, à côté des déchets, mais soit partie prenante des ateliers ressources et services de proximité.

Nous ne nous faisons pas trop d’illusion sur le pouvoir de cette assemblée qui doit être réunie une fois par an. Toutefois, les propositions de travail en commission thématiques, nous ont permis d’avancer nos idées dans le cadre de l’élaboration du prochain projet de territoire.

Nous avons participé les 18 Juin et 2 Juillet à l’atelier: cadre de vie, préservation des espaces, aménagement équilibré et durable, production locale,énergie,transport… développement durable,

Nous avons aussi participé à l’atelier: Questions sociétales, le vivre ensemble, le sport, la culture, la santé, les services collectifs de proximité.

Nous y avons développé les points suivants :

-Réappropriation par les citoyens de la gestion du cycle de l’eau: de la production à la distribution. Maîtriser l’achat de l’eau en le rendant à un organisme public, sans DSP et diversifier les sources d’approvisionnement, comme avec Eau de Paris.

-Préservation de la ressource: connaître, économiser, lutter contre la pollution pour maintenir la qualité des captages en développant une agriculture biologique,

-arrêter l’artificialisation des sols qui gênent l’écoulement naturel de l’eau et peuvent provoquer des risques d’inondation. Cela veut dire limiter les constructions et l’extension de grandes zones commerciales . OHE a développé une large contribution à ce sujet, que nous partageons entièrement.

A chaque fois, nous avons travaillé en lien étroit avec les autres associations. ADEMUB, Breuillet Nature Environnement également participantes à OHE.

–Nous continuons très modestement l’information et la mobilisation sur les enjeux des régies publiques localement:

Fêtes des associations

Nous avons tenu plusieurs stands aux différentes fêtes des associations : Sainte Geneviève des Bois et La Norville, les 8 et 9 Septembre 2018.

Ces stands ont permis de rencontrer des citoyens, de mesurer à la fois le manque d’informations et l’intérêt pour la ressource en eau.

Des contacts ont été pris et quelques adhésions ont été faites.

Relations avec les autres associations

Nous avons rejoint un nouveau regroupement d’associations, OHE, Orge Hurepoix, Environnement.

Ce regroupement a déjà interpellé les élus de l’agglomération CEA au sujet des grands projets d’aménagement susceptibles de perturber gravement l’environnement .

Au delà du périmètre de notre agglomération .

Nous sommes toujours raccordés à des réseaux plus larges comme la Coordination Eau Île de France dont nous suivons les actions en justice sur les coupures d’eau et les recours en justice contre les décisions abusives de prolongation des DSP (EPT 12) et et en contact avec France-Libertés qui peuvent nous fournir un soutien logistique.

Nous sommes toujours ouverts aux autres associations avec lesquelles nous comptons œuvrer pour améliorer la démocratie et l’information citoyenne.

Cette liste n’est pas exhaustive, se connecter au blog permet de voir les initiatives et les documents avec davantage de précision.

Nous continuons à interpeller les acteurs de la question de l’eau, qu’ils soient journalistes ou syndicats de gestion des eaux avec :

-un courrier au SIARCE pour des informations et la visite de l’usine d’Itteville.

-un droit de réponse demandé à un article du Parisien, à la gloire de Véolia est en cours de rédaction.

Certains des objectifs que nous avions proposés lors de la précédente assemblée générale ont été, de fait, reportés et doivent être réexaminés: partenariats formalisés avec les cinémas ( Saint Michel, Brétigny) et les universités populaires (Sainte Geneviève, Saint Michel), actions communes avec les associations, rencontre avec le SIVOA, actions dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale…etc

Une dynamique commence à se mettre en place sur l’Arpajonnais, notamment à la Norville.

Fonctionnement interne

Réunions

En interne,il a encore été difficile de trouver un mode de fonctionnement régulier :

Nos réunions se sont trop souvent ajustées aux impératifs d’un calendrier extérieur:

celui de la régie publique.

Trouver des salles pour les réunions n’est pas un mince problème. Nous avions prévu de nous inscrire dans un fonctionnement régulier du bureau, du comité de rédaction et du CA ou comité de pilotage.

Cela n’a pas été le cas, mais la bonne volonté reste évidente.

La communication

C’est toujours et plus que jamais, un volet important de notre action.

Nous maintenons notre volonté de prendre en compte ,au maximum, les suggestions de nos adhérents et de gagner en clarté .

Le blog est toujours actif, mais pas toujours facilement accessible, compte tenu de la densité des informations.

La communication extérieure renvoie une image de notre association. Il est impératif que chacun respecte sa fonction et celle des autres, faute de quoi, nous perdons en crédibilité. Il n’est pas normal que la CCSPL reçoive un courriel du titulaire et un du suppléant en même temps.

En conclusion :

Cette année pourrait encore être une année de transition.

L’activité de notre association s’est essentiellement polarisée autour de la Régie et de son CA, des instances consultatives de Cœur d’Essonne Agglomération.

Nous n’avons pas repris de campagne d’adhésions et d’information en direction des citoyens et des élus, concernant le nouveau contexte : DSP pour la production d’eau et augmentation programmée du prix de vente. Pourtant les enjeux sont considérables face aux appétits des multi nationales et aux élus fascinés par les délégations de service public, au mépris de l’intérêt général.

Les constats, hélas, sont les mêmes que l’année dernière.

Le danger est grand d’une démobilisation générale. D’autant plus que nos adhérents actuels et potentiels peuvent être tentés de croire que tout est réglé et qu’il n’y a plus à se battre. Il est temps de trouver les moyens de recréer une dynamique interne et de lancer une campagne d’adhésion. En mettant en évidence que la situation reste instable.

La guerre que mènent autour de nous les multinationales, bien décidées à garder leur marché, notamment sur la question essentielle de la fourniture en eau, ne peut que nous en convaincre.

La circulation de l’information en interne et en direction des citoyens est encore une fois au cœur du sujet.

Nous avons pu constater que la question de l’eau rencontre toujours un intérêt important.

A ceux qui ont montré et qui montrent toujours leur intérêt pour la question de l’eau et aux autres, nous devons expliquer que la vigilance reste de mise face au contexte de l’agglomération, du département, de la région et des lois. (coupures d’eau, négociations avec le traité transatlantique qui favoriserait les multinationales).

Ce qui est en jeu, c’est la capacité de notre association à rester efficace dans la réalisation de ses objectifs initiaux.

Au final, nous avons atteint une partie de nos objectifs et le résultat est là. Mais la situation impose de réactiver la vigilance et de mettre en place des actions capables de mobiliser. Ce n’est que grâce à l’implication de nos adhérents et à un fonctionnement clair, ouvert à tous, favorisant la démocratie et la participation, que nous pourrons rester efficaces.