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Première réunion du Syndicat des eaux du sud francilien: jeudi 9 février ….à 9 heures du matin!….

Par un article de notre blog du 29 décembre accessible ICI , nous avions salué et souligné le caractère historique de l’arrêté préfectoral confirmant la création du Syndicat Eau du Sud francilien (SESF). Une création co-décidée par les les 3 communautés d’agglomération de Coeur d’Essonne(CDEA), Grand Paris Sud (GPS) , et Val d’Yerres-Val de Seine(CA VYVS) et de l’Etablissement public territorial Grand-Orly-Seine-Bievre (EPT GOSB) pour reprendre en gestion publique les 3 usines de production d’eau potable essonniennes que Suez refuse jusqu’alors de restituer.

Compte tenu du blocage par Suez,depuis 18 mois des négociations engagées sur les modalités de cette rétrocession aux collectivités alimentées par ces usines, nous rappelions une nouvelle fois que l’intervention citoyenne constituerait un facteur essentiel de la construction du rapport de force avec Suez pour que la multinationale renonce enfin à ses prétentions abusives. Nous exprimions nos attentes qu’une audience maximale soit donnée à la séance inaugurale de ce SESF tout neuf, pour témoigner de la mobilisation convergente des habitants et de leurs élus sur ce dossier.

Invitons nous, malgré tout

Ces attentes sont passablement déçues: nous venons d’apprendre officieusement (par un élu siégeant au syndicat) que sa première réunion était convoquée dans 10 jours, le jeudi 9 février ….à 9 heures du matin! Difficile de choisir un horaire plus confidentiel et plus dissuasif pour une séance qui légalement , doit être ouverte au public de tous les territoires concernés. A croire que l’horaire a été décidé par Suez qui bataille depuis toujours pour que cet enjeu d’intérêt général soit discuté en catimini, à l’insu des usagers!

un petit coup mou chez certains ?

A l’heure où une détermination collective sans faille est de rigueur face aux multinationales, certains élus auraient-ils un petit coup de mou?

La question se pose: En effet, nous venons par ailleurs d’apprendre que la Communauté d’Agglomération Val d’Yerre Val de Seine avait retiré à la dernière minute la délibération attendue le 15 décembre, pour décider en coordination avec les autres agglos, une baisse unilatérale du prix de l’eau achetée à Suez, en réaction à son refus de justifier comptablement de son tarif. L’impératif de solidarité entre collectivités face aux multinationales qui nous grugent reste encore bien fragile.

la démocratie locale riquiqui, c’est fini, les petites négos en loucedé, aussi.

Les dirigeants de Suez auraient tort de se réjouir trop vite de ces flottements, et d’y voir le signe d’un retour au bon vieux temps où ils menaient les autorités locales par le bout du nez…..

La longue marche des habitants du sud francilien et de leurs élus vers la maîtrise publique de la gestion et de la protection de la ressource en eau est irréversible. L’exigence démocratique d’une discussion et de choix publics, en y associant le plus grand nombre, est inextinguible ; le secret des affaires n’a pas sa place quand il s’agit de biens communs et de droits universels.

Chômeuse.r.s, retraité.e.s, éclopé.e.s, ne ratez pas ce rendez-vous du 9 février

En ayant une pensée pour nos concitoyen.nes évincé.es de cet évènement citoyen, car au labeur à la même heure, faisons le maximum pour assurer une présence des habitants ce jeudi 9 février 2023 à 9 heures , au siège de la communauté d’agglomération Grand Paris Sud

500 place des Champs-Elysées à Evry-Courcouronnes

Compte- tenu de la baisse de rendement qui affecte les réseaux de communication des collectivités initiatrices de cet évènement, vous êtes bien entendu invité.e.s à y convier largement tous les consommateurs d’eau potable surfacturée.

Nous demanderons à pouvoir y intervenir avant l’ouverture officielle du Comité syndical et ferons part de nos intentions pour les prochaines semaines aux journalistes présents, s’ils ont quant à eux, été invités.

Qu’on se le dise!

Maitrise de la production d’eau potable dans le sud francilien – les usagers se font entendre

Le 10 septembre dernier, l’agglo Coeur d’Essonne, nouvel hôte de la fête de l’Humanité, organisait le vendredi après-midi sur son stand une table ronde à l’intitulé suivant : « Maîtrise publique de la production d’eau potable, nos intercommunalités du Sud francilien s’engagent ».

Une table ronde en tout petit comité

Aucune publicité n’avait été faite à cet événement et les associations d’usagers n’y avaient pas été conviées. Quelques membres de notre association, bien informés, s’y sont rendus pour y faire entendre notre point de vue. Il n’était pas question pour nous de se voir confisquer un débat par l’entre-soi des élus communautaires qui pendant dix ans ont fait preuve d’inertie pour le passage en régie publique de la distribution de l’eau.

Quatre intervenants ont eu chacun deux fois la parole pour décrire l’état des lieux des délégations ou des régies dans leurs territoires respectifs, exposer l’enjeu de la ré-appropriation de la production par le rachat des quatre usines sur la Seine qui desservent leurs collectivités (Morsang-sur-Seine, Viry-Chatillon, Vigneux-sur-Seine et Corbeil). Ils ont ainsi informé publiquement de la création d’un nouveau syndicat mixte de production et transport d’eau potable du Sud parisien dont l’objectif est la reprise en gestion publique du RISF (Réseau Interconnecté Sud Francilien) c’est-à-dire les usines de potabilisation et les tuyaux qui transportent l’eau jusqu’à nos communes).
Il est dommage que Madame Mayeur, élue communautaire et présidente de la régie de Coeur d’Essonne, présente au premier rang dans le public, n’ait pas été également à la tribune, où elle aurait été cependant la seule femme !

C’est Eric Braive, Président de Coeur d’Essonne, qui a ouvert et mené le débat, exposant une partie des bienfaits du retour en régie dans son agglo, insistant sur le prix de l’eau mais en oubliant les tarifs sociaux et écologiques, en omettant le rôle de notre association qui avait réussi à imposer ce choix à des élus récalcitrants. Les autres hommes en tribune Romain Colas, maire de Boussy-St-Antoine, pour le Val d’Hyères, Michel Bisson, Président de Grand Paris Sud, et Michel Leprêtre, Président du Grand Seine-Bièvre qui représentait six communes de ce territoire qui quittent le SEDIF (Syndicat des eaux d’Ile-de-France) pour rejoindre le nouveau syndicat. Tous ont insisté sur le poids des multinationales, les tarifs fluctuants selon les communes sans justification, l’opacité du prix de revient et les bénéfices versés par les majors à leurs actionnaires. Cependant seul M. Leprêtre a souligné le rôle des usagers dans le combat pour se dégager de l’emprise de Suez et Véolia, merci à lui !

Une maîtrise « publique » de l’eau négociée secrètement au prétexte du secret des affaires ? cherchez l’erreur!

Ces dirigeants d’intercommunalités regroupées dans le nouveau syndicat ont présenté l’objectif de rachat des quatre usines de la Seine, avec les avantages tarifaires exposés, ainsi que leur rejet de la nouvelle arnaque de l’OIPB (osmose inverse basse pression – https://eau-iledefrance.fr/leau-pure-vraiment/ ou l’article sur le sujet dans ce site). Par contre, nous avons appris avec stupeur que Suez avait obtenu d’eux que la négociation sur le prix de vente était conditionnée au secret des affaires !

Les usagers ne comptent pas pour des prunes

La parole n’a été donnée qu’à une personne du public – très restreint vu la non-publicité du débat.
Membre de notre association Eau publique Orge Essonne, l’intervenant du public a rappelé que le mouvement général de retour au service public avait été initié par les usagers dans le Val d’Orge comme un peu partout en France et que pour ce bras de fer avec la multinationale Suez, il fallait créer un rapport de force que le mouvement citoyen est capable de faire basculer grâce à ses mobilisations. Pour cela il faut que les collectivités et les régies existantes communiquent plus avec les usagers, ne serait-ce qu’en expliquant les différentes lignes d’une facture d’eau, en exposant les enjeux environnementaux et sociaux du retour en gestion publique. En effet, elles ont des moyens de communication dont les associations ne disposent pas.

La régie Eau Coeur d’Essonne doit être exemplaire


Nous avons expliqué ensuite qu’il existait différents types juridiques de régie et que celui de la régie de Coeur d’Essonne devait servir d’exemple : d’une part il implique les usagers par la présence d’associations à son Conseil d’Administration et d’autre part la régie est indépendante du politique. En effet les politiques peuvent changer alors que les intérêts des usagers ne varient guère dans le temps.
Au nom de l’association, l’intervenant a ajouté que pour le match à entreprendre avec la multinationale, les règles ne doivent en aucun cas être fixées par Suez : nous, usagers, exigeons la transparence de ces négociations. Nous estimons d’ailleurs qu’il n’y a pas grand chose à négocier car vu les tarifs appliqués ces dernières décennies (le double du prix de revient de l’eau publique parisienne par exemple), les usines ont déjà été payées plusieurs fois par les usagers !

Le tour de table qui a suivi l’intervention a montré une écoute et une reconnaissance de la poussée citoyenne, espérons donc que les actes suivront.

Opération transparence sur nos factures d’eau

Une conférence-débat de l’association Eau publique Orge-Essonne en partenariat avec la médiathèque de la Norville

Samedi 11 décembre 2021

de 10 heures à midi

En mairie, salle des mariages , 1 rue pasteur à la Norville (91290)

Pour assister à distance à cette conférence ,

Copiez-collez le lien suivant dans votre navigateur :
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La reprise récente en gestion publique par Coeur d’Essonne Agglomération de la distribution de notre eau potable, s’est accompagnée d’une réduction du coût de la part « eau » de nos factures. 

Mais ces factures, payées directement  en habitat individuel,ou répercutées dans les charges des ensembles collectifs, restent toujours un poste significatif de dépenses pour les habitants et les acteurs économiques de Cœur d’Essonne : un poste qui mérite d’y regarder de plus près.

Factures opaques?

Problème: avec pas moins de 10 lignes différentes, nos factures restent particulièrement obscures  pour les usagers. 

Et pourtant, lire ces lignes, et même entre les lignes de nos factures, au-delà du prix de l’eau, c’est mieux comprendre le cycle de l’eau, les dangers qui la menacent, les traitements qu’elle subit.

C’est se donner, dès lors, des clés pour protéger ce bien commun si fragile et si essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Les objectifs de cette conférence

Dans cette conférence, Eau publique Orge-Essonne vous propose, en détaillant nos  factures d’eau, de naviguer au fil de ce que les spécialistes appellent « le petit cycle de l’eau », à savoir: 

– son captage, son traitement, son transport, et sa distribution, pour qu’elle arrive à nos robinets; 

– ensuite, après usage, sa collecte et son assainissement en vue de la « restituer » au milieu naturel. 

A chacune de ces étapes, nous rencontrerons des opérateurs différents, et ferons quelques découvertes  quant à l’utilisation des redevances collectées. 

Nous aborderons aussi le risque, toujours possible, d’un montant de facture qui explose, pour en comprendre les causes et tenter de nous en  protéger.

Déroulement 

Cette conférence, prend place dans la programme d’animations de la médiathèque municipale de la Norville. D’une durée de 2 heures, elle comprendra :

* 1h20 d’exposé, accompagné d’un diaporama et d’interview d’intervenants aux différentes étapes du cycle de l’eau

* 40 minutes d’échanges sous forme de questions-réponses avec la salle et les spectateurs en visio-conférence

Elle sera enregistrée pour restée accessible ensuite en replay (sur le site de la Mairie de la Norville) , mais aussi sur le blog de notre association

(le lien de connexion sera communiqué ici à la suite de la conférence)

Cette diffusion différée comprendra un volet  « messagerie  » permettant des questions complémentaires et un approfondissement les réponses données dans le cadre de la conférence avec également des liens et une bibliographie pour aller plus loin. 

Inscription auprès de la médiathèque par mail ou par téléphone: